UTPMA - Ultra Trail du Puy Mary - 17 juin 2017
J'ai ce trail en vue depuis 6 mois. UTPMA
J'ai douté, comme toujours, j'ai cru ne plus savoir courir mais je suis contente au delà de toutes mes craintes j'ai pris le départ.
Dans la chambre d'hôtel, je me prépare, je suis toujours aussi fière de porter les couleurs des Emplaqués.
Sur la ligne de départ, je prends mon plus beau sourire.
Dans le sas de départ, on vérifie uniquement 3 choses, Ecotasse, coupe pluie, couverture de survie. J'avoue que j'ai pesté que le coupe pluie soit obligatoire. Il est minuit il fait plus de 23 degrés.
L'organisation a décidé de mettre les femmes à l'honneur, il demande à toutes les femmes de venir devant l'arche. une belle série d'applaudissement, on partira les premières et les hommes sont priés de rester derrière.
Sous les projecteurs, la musique, on parcourt le centre ville d'Aurillac en tête. L'ambiance est bonne. On est nombreux au départ environ 500 participants.
Peu de temps après avoir passé l'arche, j'entends Jojo m'hurler dessus ''ALLEZ MARS'' ça fait toujours plaisir, les potes qui viennent et te hurlent dessus à ton passage.
Jusqu'au premier ravito, tout va bien dans l'ensemble, c'était plutôt roulant. Environ deux kilomètres avant, je suis prise de douleurs gastriques (c'est un joli terme pour dire que l'on a la chiasse), c'est classique sur le trail, mais là c'est tôt. Je gère, j'ai malheureusement l'habitude, coca + eau, banane, sucre d'effort et eau. Je suis contente le ravito est dans une salle des fêtes... avec des toilettes...
Je croise Stéphane, surprise, je le pensais devant, il a une petite forme il attend de se sentir bien pour y aller...
Je repars, je veille à la fréquence de mes pipis, tant que j'ai envie c'est que je ne suis pas déshydratée.
On est nombreux, au même rythme, je passe donc la nuit en groupe.
Je ne suis pas habituée à ça, et j'avoue que ça me dérange un peu. D'habitude, la nuit est propice à une certaine méditation...
ça n'a pas été le cas, je me rends compte que ce n'est clairement pas mon truc.
J'arrive au ravito du 32 km, le jour va bientôt se lever, toujours, les mêmes désordres gastriques, un popo tous les 4 km. Je ne m'inquiète toujours pas, il fait encore frais, je m'hydrate bien, je fais pipi donc je ne pense pas être déshydratée.
Je croise à nouveau Stéphane, qui a eu un coup de moins bien dans la nuit.
Les paysages sont magnifiques.
Les couleurs se rechauffent le soleil se lèvent.
Je ressens les premières difficultés pour la montée du plomb du cantal 1000 md+.
L'ascension va nous emmener à 1855 m d'altitude.
On est à la queue leu leu.. Je ne supporte pas ça. je suis mon compère d'infortune qui lui suit celui de devant qui suit celui de devant ...
J'ai eu un peu le sentiment de ressembler à ça :
je ne pense pas que l'altitude me poserait souci et pourtant si, je suis essoufflée, au dessus de 1500 m. Je ne suis pas la seule, je suis le train...
j'arrive au sommet du Plomb du Cantal, il y a un vent incroyable, je m'aide de mes bâtons pour tenir droit. Il y a des rafales à plus de 100 km/h.
Je redescends vers Super Lioran par la forêt.
Je passe un message à Tom pour lui donner mon avancement, j'ai de l'avance par rapport à mon road trip, je suis contente.
Je devrais être sur Super Lioran vers 8h30-9h au lieu des 10h.
La fracture de stress / périostite jusqu'à maintenant, je n'ai rien ressenti. J'entame les derniers km jusqu'au ravito du milieu, le 53 km...
Dans une petite montée, je pose mon pied en courant, et je ressens une décharge électrique dans la jambe.
J'ai repensé aux mots ''Ne t'inquiète pas, la douleur t'arrêtera''. J'ai eu le souffle coupé. J'ai repris ma respiration, la douleur s'est complément atténuée. J'ai repris ma course, un pas, puis un autre et à nouveau une décharge.
J'ai pleuré, non pas à cause des 10 h de course, non pas à cause du froid, non pas à cause du vent, non pas à cause de la douleur...
J'ai pleuré car je savais.
C'était fini.
j'ai fait 1 km en 2h, j'ai rejoins Tom, ne me voyant pas arriver, il avait compris.
La marche ne me provoque aucune douleur, aidée des bâtons, je suis arrivée.
J'avais 3h d'avance sur la barrière horaire, encore la possibilité de continuer, en marchant... j'ai négocié, j'ai pleuré, j'ai supplié...
Et ces mots simples et tellement vrais sont tombés
''Des courses, il y en aura d'autres...''
''Ca fait 35 ans que je cours, j'en ai fait des conneries, des erreurs, ça fait 3 ans que tu cours, il faut que tu fasses les tiennes pour apprendre''.
Des phrases pêle mêle dites par Tom et Stéphane.
J'ai arraché mon dossard et je l'ai remis.
On est rentrés ainsi, au km 53 à mi parcours.
Dans la voiture, je l'ai entendu me dire, il y a un coussin derrière si tu veux, je crois l'avoir entendu parce que j'étais déjà endormie...
Aurillac c'est fini...
Le dimanche, on était invités chez GG du Team PBL de Strava.
On a passé un moment exceptionnel, simple, agréable.
J'ai encore plein de choses à vous raconter... Ladoux, mes erreurs de l'utpma, mon prochain objectif... je bouillonne...
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Depuis je suis inscrite sur le fichier des donneurs de Moelle osseuse (l'inscription se fait uniquement par prise de sang ou prélèvement de salive Renseignements ici)
J'ai douté, comme toujours, j'ai cru ne plus savoir courir mais je suis contente au delà de toutes mes craintes j'ai pris le départ.
Dans la chambre d'hôtel, je me prépare, je suis toujours aussi fière de porter les couleurs des Emplaqués.
Sur la ligne de départ, je prends mon plus beau sourire.
Dans le sas de départ, on vérifie uniquement 3 choses, Ecotasse, coupe pluie, couverture de survie. J'avoue que j'ai pesté que le coupe pluie soit obligatoire. Il est minuit il fait plus de 23 degrés.
Sous les projecteurs, la musique, on parcourt le centre ville d'Aurillac en tête. L'ambiance est bonne. On est nombreux au départ environ 500 participants.
Peu de temps après avoir passé l'arche, j'entends Jojo m'hurler dessus ''ALLEZ MARS'' ça fait toujours plaisir, les potes qui viennent et te hurlent dessus à ton passage.
Jusqu'au premier ravito, tout va bien dans l'ensemble, c'était plutôt roulant. Environ deux kilomètres avant, je suis prise de douleurs gastriques (c'est un joli terme pour dire que l'on a la chiasse), c'est classique sur le trail, mais là c'est tôt. Je gère, j'ai malheureusement l'habitude, coca + eau, banane, sucre d'effort et eau. Je suis contente le ravito est dans une salle des fêtes... avec des toilettes...
Je croise Stéphane, surprise, je le pensais devant, il a une petite forme il attend de se sentir bien pour y aller...
Je repars, je veille à la fréquence de mes pipis, tant que j'ai envie c'est que je ne suis pas déshydratée.
On est nombreux, au même rythme, je passe donc la nuit en groupe.
Je ne suis pas habituée à ça, et j'avoue que ça me dérange un peu. D'habitude, la nuit est propice à une certaine méditation...
ça n'a pas été le cas, je me rends compte que ce n'est clairement pas mon truc.
J'arrive au ravito du 32 km, le jour va bientôt se lever, toujours, les mêmes désordres gastriques, un popo tous les 4 km. Je ne m'inquiète toujours pas, il fait encore frais, je m'hydrate bien, je fais pipi donc je ne pense pas être déshydratée.
Je croise à nouveau Stéphane, qui a eu un coup de moins bien dans la nuit.
Les paysages sont magnifiques.
Les couleurs se rechauffent le soleil se lèvent.
Je ressens les premières difficultés pour la montée du plomb du cantal 1000 md+.
L'ascension va nous emmener à 1855 m d'altitude.
On est à la queue leu leu.. Je ne supporte pas ça. je suis mon compère d'infortune qui lui suit celui de devant qui suit celui de devant ...
J'ai eu un peu le sentiment de ressembler à ça :
je ne pense pas que l'altitude me poserait souci et pourtant si, je suis essoufflée, au dessus de 1500 m. Je ne suis pas la seule, je suis le train...
j'arrive au sommet du Plomb du Cantal, il y a un vent incroyable, je m'aide de mes bâtons pour tenir droit. Il y a des rafales à plus de 100 km/h.
Je redescends vers Super Lioran par la forêt.
Je passe un message à Tom pour lui donner mon avancement, j'ai de l'avance par rapport à mon road trip, je suis contente.
Je devrais être sur Super Lioran vers 8h30-9h au lieu des 10h.
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| Photo de Francois Lesca |
La fracture de stress / périostite jusqu'à maintenant, je n'ai rien ressenti. J'entame les derniers km jusqu'au ravito du milieu, le 53 km...
Dans une petite montée, je pose mon pied en courant, et je ressens une décharge électrique dans la jambe.
J'ai repensé aux mots ''Ne t'inquiète pas, la douleur t'arrêtera''. J'ai eu le souffle coupé. J'ai repris ma respiration, la douleur s'est complément atténuée. J'ai repris ma course, un pas, puis un autre et à nouveau une décharge.
J'ai pleuré, non pas à cause des 10 h de course, non pas à cause du froid, non pas à cause du vent, non pas à cause de la douleur...
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| Photo de Francois Lesca |
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| Photo de Francois Lesca |
J'ai pleuré car je savais.
j'ai fait 1 km en 2h, j'ai rejoins Tom, ne me voyant pas arriver, il avait compris.
La marche ne me provoque aucune douleur, aidée des bâtons, je suis arrivée.
Et ces mots simples et tellement vrais sont tombés
''Des courses, il y en aura d'autres...''
''Ca fait 35 ans que je cours, j'en ai fait des conneries, des erreurs, ça fait 3 ans que tu cours, il faut que tu fasses les tiennes pour apprendre''.
Des phrases pêle mêle dites par Tom et Stéphane.
J'ai arraché mon dossard et je l'ai remis.
On est rentrés ainsi, au km 53 à mi parcours.
Dans la voiture, je l'ai entendu me dire, il y a un coussin derrière si tu veux, je crois l'avoir entendu parce que j'étais déjà endormie...
Aurillac c'est fini...
On a passé un moment exceptionnel, simple, agréable.
J'ai encore plein de choses à vous raconter... Ladoux, mes erreurs de l'utpma, mon prochain objectif... je bouillonne...
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je me suis inscrite sous le nom de club les Emplaqués (clique ici).
Je me suis mise à courir pour Lou à cause de sa maladie, un cancer.
Depuis je suis inscrite sur le fichier des donneurs de Moelle osseuse (l'inscription se fait uniquement par prise de sang ou prélèvement de salive Renseignements ici)
J'ai donné mon sang, mes plaquettes, mon plasma. Clique ici
j'ai rencontré de personnes hallucinantes d'énergie et de bonheur, des personnes greffées (dont une qui révise pour le bac), je dit OUI aux dons d'organes. Renseignements là
Je ne pensais pas que les mots Cancer, greffes de moelle, greffes d'organes..; on pouvait associer autant d'amour, de compassion, de rires d'enfants.
Depuis le début, je cours pour un but, le sourire de Lou, aujourd'hui je suis poussée par une locomotive.
L'amour est plus fort que la maladie, n'est ce pas Enéa, cliquez ici
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